Si le Tour de Bretagne à la Voile a su s'inscrire dans l'histoire de la course au large, c'est en grande partie en raison de la fidélité et de l'engagement de tous les acteurs qui la composent :
Le maintien du Tour de Bretagne à la Voile est notre première victoire à tous. A tous, oui, parce que, tous y ont cru, ont soutenu sans réserve cette épreuve et ont permis, grâce à leur engagement, l'organisation de cet évènement 100% breton, déclarait Bernard Bocquet, président du comité d'organisation du Tour. Cette course à la particularité d'être organisée par une Ligue, ce qui est peu commun. La Ligue s'appuie sur les comités départementaux et les clubs, avec une véritable volonté de transmission de savoirs et d'expériences. Nous souhaitons créer des passerelles avec les jeunes, susciter des vocations et organiser une belle fête nautique pour les marins et le grand public."
La Région Bretagne, les partenaires et les villes étapes s'enthousiasment de soutenir ou d'accueillir le Tour de Bretagne à la voile. "Un engagement légitime et très naturel" pour Banque Populaire Grand Ouest ou le Télégramme, "un lancement de saison idéal" pour la communauté St Brieuc Armor agglomération, "une démarche engagée " pour les créateurs de la start-up rennaise Oxygo.
D'un point de vue sportif, le succès de l'épreuve, forte de 26 années d'existence, ne s'est jamais démenti. Les coureurs y sont toujours venus et revenus pour y savourer les mêmes ingrédients, un subtil équilibre entre compétition et convivialité.
La course est disputée en double sur des parcours techniques et tactiques. Les étapes varient entre 24 milles et 350 milles pour la seconde manche qui conduira les skippers le long des côtes anglaises. "Les côtes bretonnes et grandes bretonnes recèlent de nombreux trésors, détaille Jean Coadou, directeur de course. Les paysages sont somptueux et le terrain de jeu passionnant d'un point de vue de la navigation : courants, marées, cailloux, bancs de sable, phares mythiques, météo variée et parfois changeante… il ya vraiment de quoi se faire plaisir et/ou de s'arracher les cheveux. L'autre particularité du Tour de Bretagne, c'est qu'il se court au point ce qui change aussi la donne en termes de performance : la régularité compte plus que la victoire d'étape."
Pour la deuxième fois de son histoire, le Tour de Bretagne entre dans le classement du Championnat de France Elite Course au Large, ce qui ajoute bien-sûr une pointe de sel supplémentaire s'il le fallait.
32 équipages sont d'ores et déjà inscrits, pressés d'en découdre pour succéder à la paire Loison/ Duthil précédents vainqueurs du Tour. La compétition s'annonce d'ores et déjà ouverte et disputée, aucun ténor de la Classe Figaro Bénéteau ne manquant à l'appel.
Parmi eux, Gildas Mahé, skipper Breizh Cola, tenant du titre avec 3 victoires (en 2005, 2011 et 2017) ne se lasse pas de la course :
"Le Tour de Bretagne est la seule et unique course de Figaro en format régate en double. Le double finalement, je crois que j'aime bien ça ; j'aime bien avoir un collègue avec moi, avec qui échanger et progresser. Le double permet aussi de côtoyer ou d'inviter des skippers aux profils différents, autres que des figaristes pur jus. S'ouvrir à d'autres personnes, d'autres milieux, d'autres expériences participe beaucoup à la convivialité du Tour. On attend vraiment cette course tous les 2 ans, avec impatience : on a toujours des belles conditions. Ce sont des régates magiques dans des endroits magiques, on ne peut pas rêver mieux. Ce qui est sûr c'est que la course est tellement serrée que tout peut se jouer le dernier jour à Port Haliguen. Ce jour-là, tu peux tout perdre… ou tout gagner".