Plat de résistance

Les 32 figaros 3 ont quitté ce matin le port de Saint-Quay Portrieux sous le soleil : un contraste saisissant avec les rafales musclées et les draches torrentielles de la nuit.

Côté ambiance, ça sentait le sérieux sur les pontons. Certains à l'instar d'Arthur Hubert (Mon atout énergie) avaient directement enfilé la sèche, une combinaison à la fois sèche, comme son nom l'indique, et respirante, destinée "à la voile légère… jusqu'aux navigations dans des conditions extrêmes" dixit l'argumentaire commercial du produit. Sans aller jusque là, les marins ne vont certainement pas passer les 24 heures les plus reposantes de la semaine.

Le menu, plat unique : 133 milles, est en effet un peu copieux avant de pouvoir rejoindre les toujours accueillants Penn sardines.
Côté météo, un vent d'ouest faiblissant après le passage de la dépression, et côté Manche, une mer formée assez grosse dès que l'on s'éloigne un tant soi peu des côtes. Ces deux facteurs réunis ne sont pas franchement favorables à la progression de nos navires. Au près, il va falloir enchaîner les manœuvres et les matossages. Les corps un peu émoussés par 4 jours de régate intenses vont aussi être soumis à rude épreuve.

Pour corser le tout, les marins vont devoir gérer les courants et deux marées successives contre eux. Au près dans une mer formée, la tentation est grande d'aller "s'abriter" à la côte. C'est aussi un risque : celui d'aller flirter beaucoup, beaucoup, trop près des cailloux, certains affleurant, d'autres encore submergés et totalement indécelables. Comme il est de notoriété publique que les figaristes, tels des petits enfants dissipés, aiment aller jouer dans les cailloux, Jean Coadou, le directeur de course les a enjoints à la plus grande prudence lors du briefing de la course.

Quelques algues parsemées ça et là agrémentées de casiers épars ajouteront s'il le fallait la petite touche finale indispensable à cet idyllique tableau.

Petite lueur au bout du tunnel tout de même, un possible bord de spi est prévu demain matin pour l'arrivée en baie de Douarnenez… de quoi motiver nos 64 gaillards pour la suite de la journée et la nuit.

Le bord du facteur

Après un joli départ sous le soleil dans une baie de Saint Brieuc relativement plate, les 32 équipages se sont élancés vers l’archipel de Bréhat. "Ça dépote" nous confirmait ce midi, la direction de course embarquée sur le catamaran Guyader qui accompagne les coureurs.

TOUR DE BRETAGNE A LA VOILE 2021 : Course 4 Saint-Quay, Douarnenez : SEACAT SERVICES : Alan ROBERTS, Nicolas LUNVEN (FRA42) © Pierrick Contin


Passé ce premier cap, les bateaux ont retrouvé une mer beaucoup plus formée. En termes de manœuvres, on est servi, comme l'attestent les traces sur la cartographie.
Si la grande majorité de la flotte a suivi l'option "Tous à Terre" comme convenu, trois équipages (SKIPPER MACIF, SEACAT SERVICES et TEAM BOTTE FONDATIONS) ont joué les maquisards, s'essayant au bord du facteur. En montant au large sur une route nord ouest, ils peuvent tenter de toucher du vent frais si la petite rotation NO pressentie venait à se confirmer. Les 3 bateaux viennent tout juste de revirer.

Il est évidemment bien trop tôt pour tirer une quelconque conclusion de ces choix tactiques. Il faudra attendre un peu pour voir quelle stratégie était la bonne et quels équipages auront le mieux digéré ces pantagruéliques agapes.
Les bateaux sont attendus au port du Tréboul à Douarnenez demain matin à partir de 9h.


Sélectionner un des précédents communiqués


      Nos Partenaires